marqueur | Royal Concert Hall, janvier 1970

Rock’n roll, un portrtait de Led Zeppelin


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Une date charnière dans l’histoire de Led Zeppelin, traitée ici par anticipation pour donner son élan au livre : le concert du Royal Concert Hall en 1970, qui marquera le début de la reconnaissance du Led Zeppelin en Angleterre, alors que le groupe était considéré jusqu’ici comme une de ces opportunités mercenaires d’exploiter la scène US.

On rappelle que Peter Grant et Jimmy Page avaient demandé à un réalisateur visionnaire, Peter Whitehead, de filmer le concert – ce qu’il fait caméra à a hanche, acceptant les flous, sautes et distorsions, avec des images d’une verdeur jamais vue. Page n’en acceptera pas la diffusion, et interdira pour cela à Whitehead l’utilisation de la captation sonore. Mais c’est le film de Whitehead qu’il rachètera pour le double DVD de 2004, proposant une version intégrale du concert avec pour la première fois le son original remixé : il leur fallait simplement un peu de temps pour comprendre.

L’occasion de réadmirer le petit pull jacquard de Jimmy sur sa Les Paul 1958.

 

 

« Zeppelin Rock and Rave… Led Zeppelin a montré vendredi que l’ambiance la plus décontractée et branchée pouvait renfermer un rocker prêt à hurler. À la fin des deux heures et demi de concert, c’est tout le Royal Albert Hall qui était debout à danser (jiving), danser (stomping), et se déshabiller (stripping). Trois rappels où ils ont déballé les vieux trésors d’Eddie Cochran… » Disc , 17 janvier 1970.

« Ça va secouer (we’re gonna groove) a dit Robert Plant à l’audience entassée dans le Royal Albert Hall et c’est ce que Led Zeppelin a fait. Jimmy Page a montré qu’il était un des meilleurs guitaristes de la scène pop. Les épaules courbées sur sa guitare il déversait depuis les six cordes des solos explosifs. Avec les avions de papier qui volaient autour d’eux à la fin, Led Zeppelin est prêt à voler encore très haut… » Records Mirror, 17 janvier 1970.

« Zeppelin a ramené le spectacle dans la Pop. Au Royal Albert Hall, ils ont joué plus de deux heures un quart. La salle a ensuite applaudi plus de trente-cinq minutes pour les rappels. Des morceaux comme Dazed and confused, White summer, Moby Dick, How many more times. Parmi les spectateurs, John Lennon, Eric Clapton, Jeff Beck. Dans son interview, Page dit son enthousiasme à faire enfin des concerts plus longs et sans l’éternel groupe de première partie. Il dit aussi combien il s’attend à ce que Led Zeppelin III soit meilleur que tout ce que son groupe a enregistré jusqu’ici. » New Musical Express, 17 janvier 1970.

« Pas de quoi donc être vraiment impressionné par ce concert au Royal Albert Hall, sauf lorsqu’ils se sont livrés, dans How many more times, à leur medley de vieux classiques du rock. La performance indienne de Jimmy Page dans White summer était vraiment ennuyeuse, avec les congas de Bonham à peine audibles, Bonham dont le solo dans Moby Dick a tout de même été bien reçu. On a frôlé le flop, mais globalement quelques bonnes vibrations. » Melody Maker, 17 janvier 1970.


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1ère mise en ligne et dernière modification le 26 juin 2013
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