le Kindle Fire au lit

Kindle Fire : avantages et comparaisons concernant la nouvelle tablette d’Amazon


note du 28 décembre 2012
Petite précision sur cloud/appareil parce que question qui revient souvent, et que ça vaut pour les autres bécanes aussi :
 sur le carrousel, pression longue du doigt fait apparaître mention "supprimer de l’appareil, supprimer du carrousel" : supprimer du carrousel maintient le livre numérique dans l’appareil (donc y compris pour lecture hors connexion), il suffit d’aller dans "livres" pour le retrouver ; supprimer de l’appareil enlève le livre de l’appareil, mais le laisse accessible dans le cloud, c’est-à-dire le stockage lié à votre compte, qu’il s’agisse de vos achats Amazon (ou iTunes, ou Kobo/Fnac etc), ou des documents (word, images, mais y compris livres numériques au format Mobi) que vous vous serez envoyés à vous-mêmes par le mail réservé
 sur l’onglet Livres, vous avez le commuteur cloud/appareil qui est en haut de page parce que justement le réflexe à avoir de passer d’un étage à l’autre, renvoyer un livre lu et que vous ne lirez plus à l’étage cloud pour en alléger la machine, et réciproquement
 un titre acheté depuis votre compte Amazon sera déposé dans le cloud, à vous de le télécharger pour lecture sur tel ou tel de vos appareils (via l’app Kindle sur vos iPhone, iPad, MacAir, ou directement sur vos Kindle Touch ou Fire), alors que sur iTunes la synchro se fait globalement, à vous de la paramétrer
 pour toutes les machines, savoir que vous pouvez utiliser en complément ou remplacement votre propre stockage cloud via Dropbox (mais ovh ou Orange proposent de plus en plus systèmes équivalents)

 

note du 20 décembre 2012
À 5 semaines d’usage quotidien, juste signaler 2 applis qui me semblent un plus pour la bécane : Flipboard et PressReader. J’ai installé aussi ES File Explorer, qui permet de passer outre l’interface Amazon et pouvoir gérer soi-même les emplacements de fichiers Androïd – les 3 apps sont gratuites. Portage de mon accès Spotify OK aussi. Pas pris le temps encore de tester : l’accès à la connexion 3G de l’iPhone en mode partage de connexion pour usage de la tablette hors réseau wifi.

 

note du 5 décembre 2012
Trois semaines que je me sers de mon Kindle Fire HD. J’avais fait un premier point à 10 jours – en note [1]

Où j’en suis : un, je m’en sers tous les jours. Le Kindle Fire a gardé la rusticité du Kindle. Il est dans son étui (le basique étui Amazon qui provoque mise en veille à fermeture et remise en route à ouverture), donc dans le fond du sac pour le train, ou dans la poche, ou là où je suis dans la maison, et bien sûr pour la lecture de nuit.

À quoi on s’habitue ? L’ergonomie tellement basique. Le bouton home pour revenir au carrousel tour de contrôle (tout ce qu’on utilise fréquemment ou a utilisé récemment, et appui long du doigt pour le faire disparaître de l’affichage), le bouton page précédente qui permet de revenir à l’appli ou à l’écran utilisé juste avant.

Surtout, pour moi, deux plus : la double antenne wifi qui fait vraiment la différence en connexion de base, dès qu’on est à quelques mètres de la box, et le clavier très précis, avec les accents par défaut, et un bandeau qui vient juste au-dessus des touches tactiles pour proposer des choix de mots par défauts ou signes diacritiques et de ponctuation. La rapidité et la précision du toucher pour le surlignement et annotation, pour moi essentiel en relecture correction.

Donc essentiellement lecture, mais lecture mode connecté, avec usage intensif de la page signets du navigateur, les dernières pages consultées pouvant être répertoriées dans le carrousel.

Le fait qu’après 3 semaines on a fait sans trop s’en apercevoir tout un tas de mini réglages pour chaque application, du coup tout vient en main beaucoup plus facilement. C’est la même chose pour l’iPad (même si je préfère nettement le clavier Amazon), mais une logique plus fruste qui oblige à cette domestication.

Logique Amazon, on le sait, l’appareil est vendu à relatif bas coût parce que bénef sur les contenus. En même temps, dans cette période de lancement, chaque jour une appli gratuite, on prend vite le réflexe d’aller regarder.

Donc l’appareil est vendu tout nu, et à vous de l’équiper. À la décharge d’Amazon, grosse réserve d’apps gratuites pour toutes les fonctions basiques. Ainsi pour moi évidemment Twitter, app Facebook, et Skype. Déjà, avec Skype, l’appareil entre dans un autre rapport d’usage privé (et là, on voit l’avantage de la double antenne wifi).

Je me suis ajouté des calepins basiques, InkPad et NoteMaster pas terrible, mais FreeWriter vraiment pas mal. Tout ça gratuit, mais pas de fonction export mail à l’ordi principal, donc plutôt en revenir au petit noyau Office fourni.

Surtout, et gratuit aussi, Upload 2 Dropbox. Créé un compte Dropbox avec adresse mail spécifique pour le Kindle, et dossier partagé sur mon Dropbox principal, tout d’un coup on se sent mieux pour le quotidien. Aucun problème pour envoyer sur son Kindle, via l’adresse mail et fichier joint, c’est plutôt pour l’opération contraire que Dropbox s’impose, ou tout simplement la fonction cloud proposée par Amazon (mais suis trop habitué à Dropbox).

Sinon, et pareil pour Apple, si on veut un réveil-matin sans pub, le reste on le paye, là ce sera 0,79 et le bousin vous réveillera. Mais idem pour l’appareil-photo intégré – attention, pas l’appareil-photo de l’iPad – rien que la prise de vue frontale, celle qui sert à Skype, mais évidemment fonctions de stockage et d’envoi par mail ou twitter. Seulement, rajouter encore 1,87€ pour l’app Camera HD qui va décoincer l’appareil photo interne, là ils auraient pu intégrer, ça fait mesquin.

A vous de voir si vous jouez le jeu, rude jeu, sur l’iPad c’est compris dans le prix. Par contre, même dans ces interfaces secondaires on retrouve cette rusticité : fonction vidéo de la caméra frontale, et il suffit de poser le Kindle Fire avec son étui en position verticale pour enregistrer en vidéo tout un cours ou un entretien.

Idem pour l’enregistreur audio gratuit, ou ce 5 décembre, l’app gratuite c’est Audio Memo, hyper ergonomique et greffé sur très bonne qualité de traitement son du Kindle Fire, vous voilà avec un enregistreur haut de gamme pour tous les usages pros.

Pas la peine de raconter que j’ai aussi un métronome (me sers souvent de ce bestiau en écriture ou lecture), un répertoire de plans de grandes villes à lire offline, un dico anglais-français correct, l’appli résa et horaires SNCF plus une calculatrice pour la compta.

Ce qui confirme que la tablette, si elle ne remplace pas l’ordi bien sûr, est un outil de travail, et que c’est ce travail-là qui change aussi le rapport à la lecture, quand bien même elle reste l’usage principal (avec le navigateur pour la lecture web, et le plugin SendToKindle sur Chrome ds l’ordi).

Pour ce qui est de la lecture, hors la question du grand soleil, le format 7’’ est vraiment un bon compromis. J’aurais probablement eu le même engouement pour l’iPad mini, mais pour publie.net important qu’on sache avec précision ce que donnent nos eBooks sur Amazon, et l’iPad grand format me sert en permanence pour tests, démos, présentation – mais habitué depuis 3 ans au Kindle, basique puis Touch, je retrouve ce même côté 4x4 de campagne à l’appareil, et fichue ergonomie.

Ai même trouvé un Saint-Simon complet, rien que ça et la tablette frémit. Se souvenir, en mode recherche d’occurrences, que le Kindle limite à 100 occurrences à partir du point de recherche courant – la plupart du temps on ne s’en aperçoit pas, mais si on travaille des trucs plus élémentaires, s’en souvenir. La concurrence va être rude avec l’iPhone (mais lui est en 3G...).

Photo ci-dessus, 1er déballage de mon KF perso, le 12 novembre 2012 à l’hôtel Sofitel New York, via reflets dans la vitre.


Plus de précisions sur le Kindle Fire HD, ou commande.


Sommaire :
 1 – l’événement tablette
 2 – de la lecture dense en mode connecté
 3 – Kindle Fire, prise en main
 4 – les menus c’est aussi une politique
 5 – sont pas copains, Amazon et Google
 6 – et pour publie.net

Titre Le Kindle Fire au lit parce que dans le jet lag d’un bref séjour New York et l’excitation de la rencontre à la NYU hier soir ai très peu dormi, et donc l’exploration de mon Kindle Fire tout neuf, acheté le matin même, s’est faite dans l’insomnie.

Ce billet sera complété dans les jours à venir, à mesure que j’affinerai cet usage et ses limites. Il ne s’agit bien sûr pas seulement du Kindle Fire, mais de l’écosystème fermé d’Amazon et ses contraintes. J’aurais voulu acquérir aussi un Kindle PaperWhite, il est en démo dans les Best Buy, mais en rupture de stock y compris chez Amazon. Donc remis à plus tard, mais c’est ici l’axiome de départ : ne pas opposer lecture tablette et lecture liseuse, personnellement je pratique les 2, mais regarder de près l’ergonomie Amazon de Kindle Fire, donc plutôt en référence à son principal concurrent, l’iPad Mini.

 

1 – l’événement tablettes


D’abord quelques réflexions générales. Depuis avril 2010, et ça nous semble si loin, l’iPad a tout raflé, et acquis un beau savoir faire, plus grand-chose de commun entre la machine actuelle et celle des débuts.

Le rééquilibrage se fait : parce que ce qu’apporte la tablette est une révolution en profondeur du rapport au web. On n’est plus face à un écran, on est dans l’intérieur de nos usages privés du numérique. Dans le train, à une table de bistrot, sur un canapé – mais rarement à la table de travail. Donc offensive en ce moment générale des autres marques, avec des produits qui ont de la peine à se différencier, mais témoignent chaque fois d’une ergonomie liée à ce qui est développée par la marque dans d’autres métiers. La tablette Nook (belle réussite, à ce que j’ai pu en tester ici) est avant tout orientée culture et livres, la Samsung Galaxy dialogue en profondeur avec une génération de e-téléphones qui ont trouvé la brèche à côté de l’iPhone. La tablette Surface de Microsoft, qui déferle ici comme avait déferlé l’iPad, s’oriente usages numériques de loisirs.

Il y a beau temps que nous, possesseurs de tablettes et de liseuses, savons qu’on peut lire indifféremment très longtemps sur l’une comme sur l’autre. Il suffit de régler la luminosité, notamment quand on s’en sert au lit sans lampe de chevet (révolution considérable du rapport de la lecture à la lumière), et pour moi la facilité ergonomique de la tablette, sur lecture longue, compense allègrement la neutralité parfaite de l’affichage liseuse, où pas grand chose à faire qu’à tourner la page.

Il se passe 2 bascules simultanées. La première, c’est l’irruption massive de la tablette dans des usages spécialisés liés au travail. De l’inventaire supermarché via lecture code-barres au menu des restaurants, ou que dans les avions on vous propose un iPad au lieu du sempiternel film pendu au plafond. Ce mouvement en profondeur, qu’on voit progresser exponentiellement, donne aussi une chance aux tablettes de niche, prévues pour un seul usage. L’autre bascule, c’est l’installation – à mes yeux décisives – de la tablette 7 pouces à mi-chemin de l’iPhone et de l’iPad. La liseuse est un peut trop petite, mais lire au lit (mon titre) sur l’iPad on finit par le trouver lourd.

Apple l’a bien senti, bloquant tant qu’ils ont pu la sortie de leur iPad Mini, mais du coup ce sont toutes les marques qui s’installent dans le format. En fait, il suffit d’essayer une fois – c’est affaire de corps et d’ergonomie de l’objet consulté : la tablette 7" tient dans le sac (elle n’est pas si légère que ça pourtant), mais elle est de l’exacte bonne taille pour la lecture dense, et permet la lecture parfaitement confortable du web et de nos pages réseaux, quelle que soit la posture corporelle.

Je tenais à dire ça en exergue, parce que ça me semble plus important que la bataille des marques : ce qui séparait la liseuse des téléphones et de l’iPad, c’était son format intermédiaire. L’irruption des tablettes, iPad Mini, Kindle Fire, Nook, Nexus 7, dans ce créneau ne tient pas à un hasard ou une convergence marketing : c’est – plus profondément – une nouvelle étape dans notre rapport aux usages numériques.

Cela n’empêche pas l’ordi, ne le remplace pas (quoique) mais en est le fragment détachable lorsque le corps n’est pas astreint à la table.

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2 – de la lecture dense en mode connecté


C’était le serpent de mer de ces 2 ans : la lecture dense contraint-elle à un écosystème aux frontières étanches ? La lecture livre papier n’est jamais (de toute l’histoire de l’écrit, d’ailleurs, bien au-delà du livre) un écosystème de cette sorte – lire dans le jardin, lire à une terrasse, lire dans la nuit, lire pas loin de ses proches, lire avec carnet et crayon, n’a jamais empêché de lire, voir déjà le merveilleux Journées de lecture de Proust. Les appareils qui ont informatisé chacune de nos tâches, téléphonie, courrier ex postal, film ou radio, étaient des appareils dédiés et séparés. Une révolution lente s’est amorcée – probablement avec l’avènement du multi-tâche vers 2004, juste après l’arrivée de l’ADSL en 2002.

Je ne me sens pas plus addict ou dépendant à l’écran, c’est juste que des tâches apparemment très séparées, retrouver le dosage d’une quiche lorraine, jouer de la guitare basse, régler le découvert bancaire, s’envoyer la corvée d’e-mails (les autres on y a déjà répondu) tout passe par le même appareil, comme l’exploration musicale qu’on va faire par Spotify ou telle vidéo-rare avec Cortazar ou Michaux...

C’est à double détente : la tablette vient exactement dans le lieu matériel de cette fusion des usages dans un appareil unique, et en même temps nous propose une dalle tactile qui casse l’effet de posture écran de l’ordi.

Il m’arrive, lorsque j’ai à reprendre un livre papier, de poser mon iPhone dans le milieu des pages, tant je suis habitué désormais à m’en servir de carnet de notes, de partir à la recherche de renseignements, lieux, dictionnaires. J’ai 60 piges, mais ce qui est pour moi une évolution en rupture avec mes apprentissages initiaux participe d’une revendication native chez les étudiants avec lesquels nous travaillons. Le multi-fenêtrage a de toujours été une fonction de leur propre NetBook ou ordi, et la notion de support dématérialisé, pour la musique, la photo ou l’info n’est pas chez eux une rupture, c’est là où ils ont réalisé leur propre initiation, et rien qui permettrait d’infirmer une compétence, à une génération d’écart, pour la concentration ou l’intuition, ou tout simplement le travail qu’est la lecture. Qu’elle puisse prendre des formes de récits autres, de critique autre (l’obsolescence de plus en plus criante du roman standardisé comme de formats universitaires type thèse, c’est autre chose).

Je mets cela en prologue, parce que sur l’ordinateur ces fonctions sont dispersées, et nous les requérons, les 5 fonctions liées à la lecture connectée (notes, réseau et correspondance, documentation et archives, tâche de fond type musique, flux d’info du monde extérieur) parmi une trentaine ou quarantaine d’applications dont nous faisons un usage professionnel ou intermittent, tandis que la tablette les met en avant de façon bien plus organique.

Et c’est d’ailleurs la première différence de fond entre le Kindle Fire et l’iPad Mini : sur l’iPad, on place en bas d’écran, dans le dock, ces fonctions de base (mail, navigateur, musique, iBook) avec classement au choix des autres applications dans le séquençage des pages d’accueil (plan, twitter ou facebook, appareils photo et autres enregistreurs audio et vidéo, contacts, calendrier, appli diverses radio, écriture, presse etc), tandis que le Kindle Fire organise un menu principal où dès l’en-tête et de façon permanente elles sont ramassées (livres, web, photos, doc, presse, app), et il faut déplier le dossier app pour aller les ouvrir, contrairement à ces fonctions de bases, qui déterminent une idée de la lecture.

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3 – Kindle Fire, prise en main


Ici à New York, la vente d’appareils de lecture électronique est prise au sérieux, valorisée, mise à disposition dans la diversité des appareils. L’iPad mini se vend partout, donc via lieux physiques, tandis que probablement le Kindle se vend plus par le site Amazon, mais présent largement, avec accessoires, dans les populaires Best Buy.

Point commun aux deux marques : l’exploitation outrée des accessoires obligatoires. Pas question d’acheter un appareil comme l’iPad Mini ou le Kindle Fire sans un étui de protection, et boum. Mais pour chacun des deux ce sont de pleins présentoirs : gageons que la rentabilité nette est supérieure à celle des appareils.

L’escroquerie chargeur.... Ni Apple ni Amazon ne sont des commerçants comme autrefois on avait son garagiste ou ce que vous voulez – le cynisme comme signature maison.

Je ne me sers jamais de chargeur pour mon iPad, ni mon iPhone, ni ma Kobo, ni mon Kindle Touch, j’ai un cordon USB qui reste libre pour les charger tour à tour. Comme j’en gère le contenu soit via iTunes, soit via Calibre, ce n’est pas non plus une corvée de les faire passer à la station-service, je ne m’aperçois même pas de la manip.

On peut charger le Kindle Fire via la prise USB d’un ordi : mais c’est du genre 10h la recharge complète (0,25 A).

Amazon commercialise pour un petit 18$ de plus (je suppose que ce sera le même tarif en euros, escroquerie bis dans laquelle tous s’assemblent), un petit chargeur gros comme rien, mais qui assure 1,8 ampère, soit bien plus que ce que fournit la prise USB ordi – là ça recharge en 1h, pour 10h d’utilisation.


rajouter 20€ pour le gadget de rechargement, c’est l’esprit maison...

Il me semble qu’Apple autrefois l’intégrait dans son emballage, je crois qu’il a aussi disparu de celui de l’iPad 3. Mais pour le Fire, il est indispensable – alors pourquoi ne pas l’insérer dans la belle boîte qui ne servira qu’à être déchirée une fois plutôt que faire payer le supplément prix fort (plus l’étui) ?

Petit passage préliminaire chargeur ou ordi, donc. Ensuite, une pression sur le bouton démarrer, et c’est fini.

Deuxième spécificité d’Amazon : sur mon Kindle Touch, les fonds d’écran noir et blanc, via imagerie de l’univers papier (stylos-plume, crayons...) étaient un petit signe d’élégance. La bibliothèque d’autrefois était pour nous un paysage, une harmonie construite – objets qu’on place devant les livres, classement par taille ou éditeur. L’écran d’accueil qui apparaît à mise en marche est une affiche publicitaire. Attention, façon Amazon : j’aime bien Johnny Hallyday (oui), j’aime bien Michael Connelly (oui aussi), mais lorsque j’ouvre l’appareil pour ma lecture du soir, Le monde plausible de Bruno Westphal chez Minuit que j’ai terminé avant-hier, ou une bonne relecture de Proust, ce n’est pas de ces bannières flashantes que j’ai envie. Et pas possible bien sûr de les débrayer, du moins sur l’appareil que j’ai acheté (Kindle Fire HD, 199 $). Sur l’iPad, on peut choisir son fond d’écran.

Rien qu’avec ce détail et on est au coeur du problème. Pas besoin de rappeler que les deux appareils ont un coût de production approximativement identique, sont probablement en partie fabriqués au même endroit (Foxconn aussi pour Amazon ?), mais que les 2 politiques commerciales se séparent ensuite : vente quasi à prix coûtant pour Amazon mais appareil tout entier conçu pour l’acquisition de contenus maison, vente à large bénéfice chez Apple, mais beaucoup plus ouvert aux contenus décidés par l’usager. Si iTunes et iBooks restent des applications one clic chez Apple, directement intégrées à l’iPad et l’iPad Mini, on peut très bien lire ses titres Amazon via l’app Kindle sur son iPad ou son iPhone, les pages se synchronisant toutes seules d’un appareil à l’autre.

Ensuite, à vous de vous débrouiller. Il n’y a pas le bouton physique Home auquel on s’est tant habitués chez Apple et même le Kindle, mais une icône Home sur l’écran tactile, au bout de quelques heures on en a parfaitement pris le réflexe, mais aussi parce qu’elle est associée à deux autres icônes, dès lors qu’on appuie sur l’écran depuis n’importe quelle application : icône page précédente et icône loupe (personne n’utilise plus de loupe à manche et lentille mais elle semble s’installer comme icône universelle de la fonction recherche).

Alors une suite d’affichages réussis et conviviaux, le premier vous demandera (et aidera à) votre connexion wi-fi, le deuxième d’entrer votre compte Amazon ou d’en créer un. A peine j’ai entré le mien qu’on m’avertit qu’il s’agit de mon 5ème Kindle (ils comptent mon vieux Kindle basique dont je ne me sers plus, mon Kindle Touch, réel attachement à cette liseuse de confort et simplicité, et ils ajoutent les applis Kindle pour lire sur l’iPad, l’iPhone, le MacAir – autre paradoxe, puisque très souvent je lis sur mon petit MacAir qui m’accompagne partout, alors qu’Apple se refuse à y porter iBooks)...

Connexion et déjà s’affichent tous les livres de ma bibliothèque numérique, dont je transfère une bonne partie dans l’appareil par simple pression, Proust, Montaigne, Balzac, Verne en oeuvres complètes, mes achats polar amerloque, des manuels techniques, le dernier Quignard, enfin bref, ma lecture numérique. C’est prêt à l’emploi.

Voilà pour la prise en main.

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4 – les menus c’est aussi une politique


Rien qui sorte de l’intuitif, et ce n’est pas mon but ici – si la machine est vendue sans mode d’emploi, c’est que même si on en avait un on ne le lirait pas, ou dites-moi le contraire (pas spécifique à Amazon d’ailleurs).

Ce qui me frappe c’est ça : une barre en haut d’écran comme sur un navigateur web, avec les rubriques Amazon auxquelles pas possible de toucher, mais qui sont cet univers-noyau de l’usage principal : acheter – jeux – applications – livres – musiques – vidéo – web – photos – docs dans cet ordre, et si on fait glisser un peu plus, s’ajoute offres, pourtant pas le plus mineur, puisque depuis longtemps Amazon scrute et s’approprie en permanence vos usages pour les convertir en proposition soi-disant personnalisée (par exemple, immanquablement, on me propose d’acheter mes propres livres, mais je préférerais qu’ils les proposent aux autres gens ?!).

Donc rien de neutre : d’abord la possibilité d’aller dans le site commercial, genre catalogue de la Redoute (si vous ne savez pas quoi lire, rêvez à ce que vous n’avez pas acheté), alors même que chaque usage séparé, et livres notamment, inclura une fonction boutique explicite, sans quitter votre bibliothèque numérique. Et on nous case en 2ème position un onglet Jeux alors que non, et non de non, moi ça ne m’intéresse pas plus que l’ineffaçable et innénarrable App Bourse sur l’iPad.

Point fort de tous ces appareils, en pensant au Nook et à Surface testés chez Best Buy, et à comparaison de l’iPad Mini et du Kindle Fire : l’écran tactile, sa réactivité, sa facilité et netteté de lecture. Je me garderai de comparer plus, mais je suis assez estourbi du confort écran et du toucher et du Fire, et du Mini. Le clavier Amazon est simple, parfaitement repéré, un détail comme l’espace entre les icônes-touches et c’est une précision immédiate.

AJOUT :
 remarquable astuce, pour compenser la petite taille écran, du triangle curseur qui s’affiche en un point du texte et qu’on peut glisser au doigt pour le placer au point d’insertion souhaité. Grande facilité de manipulation pour gérer ce mini curseur, grosse réactivité d’écran, grosse précision, point fort du Fire.

L’utilisation du carrousel : au début on n’aime pas trop ce foutoir. Quel que soit l’usage, web, twitter, livre, page web, on le retrouve dans les 30 icônes tournantes. Les plus fréquentes étant forcément dans les dernières utilisées, on a très vite la permutation rapide au doigt.

En haut à gauche votre identifiant personnel : c’est là qu’il faut faire un léger glissé du doigt pour la partie Réglages (le nom de l’équivalent sur iPad), une fonction de luminosité automatique qui s’est révélée parfaite pour l’usage nuit, et un bouton Plus pour les paramètres de fond, son, compte, connexion, langue etc. Le blocage du gravitomètre (mode portrait ou paysage) là aussi que ça se passe.

Côté Livres on retrouve l’app Kindle classique, affichage par icônes ou liste, classement par titre, auteur ou date d’ajout, commutation cloud et appareil pour ne pas surcharger le Kindle de toute votre bibliothèque.

Dans la lecture elle-même, toujours ce choix basique mais qui semble d’un autre temps, avec 5 polices standard uniquement, réglage des marges, pas de double colonnage comme dans l’iPad, mais même sur l’iPad cette fonction austère de la lecture Kindle je la préfère souvent aux enluminures iBooks. Le seul problème c’est que vous ne pourrez pas lire vos titres iTunes sur le Fire, alors que le contraire est possible.

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5 – sont pas copains, Amazon et Google


Côté web, un navigateur au doux nom de Silk, moteur de navigation dont je ne sais pas s’il est maison ou prix sur un noyau comme Opera ? en tout cas les fonctions classiques de signets. Reste, là aussi, que sur la page d’accueil du navigateur vous aurez comme première rangée d’icônes vos derniers sites visités, mais 2ème et 3ème rangée des icônes de sites suggérés – nouvelle intrusion graphique dans un domaine, ce que j’ai envie de lire sur le web, et parce que ça compte au plus haut degré, que je considère comme de ma prérogative – alors que je pourrais classer une rangée graphique blogs amis, une autre presse et infos, ou bien mes sites de passage permanent comme l’interface Immatériel ou le backoffice publie.papier.

Et donc, par défaut, apparaîtra le moteur de recherche : Bing de Microsoft. Allez dans les Paramètres (glisser le doigt sur icône Kindle en haut à gauche), puis Plus -> Applications -> Applications Amazon -> Silk et là régler moteur de recherche sur Google. Ça a l’air compliqué mais ça ne l’est pas, on a très vite le réflexe d’aller dans le menu réglage, pas très différent du menu Réglages de l’iPad d’ailleurs.

Comme on est rendu au dossier Applications, on salue quand même Suite Office, là aussi Microsoft (sais pas si la même que Surface, la tablette maison ? – et màj payante, évidemment, vers Suite Office Pro), et pas testé encore les fonctions traitement de texte proposées, mais là avantage au Kindle sur l’iPad, où il vous faudra installer vous-même une appli d’écriture (ô le génial Daedalus, le commode Evernote...). La suite Office Light fournie permet de travailler sur vos textes mais pas d’en créer de nouveaux (pas grave, suffit de s’envoyer un fichier vide qui servira de modèle).

Apple + Kindle + Bluetooth = c’est nous les ploucs.

Joie de se dire qu’on va pouvoir envoyer un fichier Mobi ou une photo ou autre via Bluetooth. J’active Bluetooth sur les 2 appareils, l’icône Jumeler apparaît sur chacun des deux appareils en quelques secondes, tout va bien. Je choisis Envoyer un fichier sur mon icône Bluetooth du menu d’en haut de l’écran du Mac et sélectionne un Mobi (eBooks au format Amazon), la fenêtre de transfert s’ouvre, c’est gagné ? « Appareil non géré », sans qu’on sache lequel ne gère pas l’autre. On est évidemment les dindons de leur sinistre farce. Se rabattre sur l’envoi par e-mail, ça au moins ça marche (mais il faut la wifi, au moins en "partager la connexion" si vous n’avez pas d’accès réseau).

Et maintenant, sur Applications, faire son marché : par exemple, comme vous le savez YouTube appartient à Google. Donc une vidéo YouTube insérée sur une page web ne s’ouvre pas, ou c’est moi qui suis miro. On télécharge une app (nombreuses app gratuites pour télécharger les vidéos YouTube et les regarder hors ligne), ou on va directement sur le site YouTube via Silk, mais avantage net iPad.

Idem si vous cherchez une adresse : moteur Bing, même fonctions que Google Map ou Google Street View, mais comme pour Apple maintenant c’est chacun pour soi.

Affaire de gros sous, et finalement ça rassure un peu ces bras de fer de crocodiles (crocodiles à bras) : tant qu’ils se menacent ainsi les uns les autres, on peut leur passer sous les pattes en loucedé. Mais quand même, pour l’usager, quelle plaie.

Je laisse le reste pour l’instant, quitte à y revenir, pas encore réussi à paramétrer le compte mail, alors que sur l’iPad ça avait marché sans aucune manip. Installé Twitter, c’est déjà la moitié de mon usage de fait.

NOTA :
 la fonction ajouter un signet pour le navigateur est bien sûr disponible, rien de plus facile que de créer un signet Google Maps, un autre pour votre adresse webmail qui remplacera facilement l’app Mail installée, etc.
 le navigateur Silk, via les signets, devient donc la tour de contrôle d’une grande partie des usages, avec ce paradoxe que sur la page d’accueil navigateur on a 3 rangées de sites proposés dont 1 seule pour nous et 2 pour ce qu’Amazon juge à nous utile. Faudrait quand même un peu plus de respect, puisque de toute façon on est coincé dans leur système, qu’on nous laisse paramétrer ça à notre convenance.
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6 – et pour publie.net


Sur les ventes globales de publie.net, Amazon représente 30% des ventes, à égalité avec iTunes, selon les mois un devant l’autre derrière mais ça se tient, 15% Kobo Fnac, 15% ventes directes, et l’ensemble des autres revendeurs les 10% restant : pas facile, de défendre la littérature contemporaine sur le web.

Mais donc pas question d’ignorer un appareil destiné à une telle diffusion, et qui va écouler nos livres. Et, nonobstant les grands prêtres du piratage de tous les bienfaits, c’est un boulot monstre, de faire du bon boulot. Elaborer des formats KF8 pour le Kindle Fire, parce que les fichiers Mobi du Kindle n’en exploitent pas toutes les possibilités. Faire en permanence des mises à jour de nos fichiers, et veiller à ce que ces mises à jour soient bien répertoriées chez les revendeurs comme Fnac (bof bof) ou iTunes (grande réactivité) et Amazon (intermédiaire).

Comme sur les Kindle classiques, on vous accorde dès la mise en service un e-mail spécifique à chaque machine, et toute pièce jointre que vous enverrez depuis votre adresse personnelle déclarée, par sécurité, se retrouvera instantanément dans le dossier Documents du Kindle.

Ça reste sur la tablette le même point fort que sur le Kindle classique. Et on peut installer sur le navigateur de son ordi ou de son téléphone un bouton de type Instapaper qui enverra au Kindle l’article web, même long comme celui-ci, directement dans la machine, avec la même facilité de lecture dense que pour un livre. Autre fonction essentielle.

Ains le Kindle, liseuse ou tablette Kindle Fire, n’est pas seulement un appareil fermé. C’est cette fonction de service qui fait du Kindle un outil plus indispensable que les autres machines, et là Apple (qui oblige à repasser par la fonction de synchro iTunes) est battu à plate couture, même si avec Dropbox, GoodReader et autres on peut compenser.

Si, vous achetez un titre publie.net depuis le site Amazon, ou directement via le bouton Store du KindleFire, vous le recevez en un clic, aucun problème. D’ailleurs, entrez publie.net dans le champ recherche du Kindle Store, et vous comprendrez mon bonheur à voir ce qui s’affiche. Et pour nous c’est là qu’est le premier combat : dans l’univers large et anonyme des utilisateurs lecteurs, avec un appareil – Kindle liseuse ou Kindle Fire – qui est une référence pour la lecture numérique de masse, faire surgir des titres surprise, créer l’appel vers nos auteurs, dont la démarche est aux antipodes de la logique produit qui commande ici.

Mais ceux qui ont acheté un titre sur publie.net directement, ou qui se sont abonnés (et quel dette nous leur avons) et qui achètent un Kindle ?

Allez sur publie.net, et faites se connecter. Login, mot de passe, et directement depuis la tablette vous voyez s’afficher en vert, à la place du prix, les formats téléchargeables de votre bibliothèque personnelle, ou de tout le site pour les abonnés. C’est bien pour cela que nous avons créé la fonction Lire en ligne, mode rouleau, mode page, zoom, multimedia, pour nous c’est un espace décisif, où la tablette prend définitivement la première place : le moindre de nos textes inclut des liens, renvoie vers des ressources externes, nous avons intégré mentalement le concept de lecture numérique non pas comme lecture enrichie (en tout cas, nous, on ne s’est pas enrichis !), mais comme lecture ouverte.

Notre choix publie.net, grâce à la plateforme de pointe que propose l’Immatériel-fr, quiconque achète un titre sur publie.net a le choix des différents formats, epub ou Mobi. Non pas le choix entre l’un ou l’autre, mais l’un et l’autre à votre convenance.

Sur l’iPad, vous en avez fait l’expérience : dès lors que vous cliquez sur télécharger le fichier s’ouvre automatiquement dans iBooks, donc dans votre bibliothèque numérique et avec toutes les fonctions associées.

Sur Kindle Fire, vous les lirez dans la même interface, mais ils sont catalogués dans le dossier Téléchargements du navigateur Silk. C’est une grande déception pour moi – enfin bof, on n’est pas déçu par la non-amicalité d’un crocodile, mais pensez-y lors du choix iPad/K Fire.

AJOUT :
 sur votre compte Amazon, ouvrir Gérer vos Kindle, sélectionner le Kindle Fire, et activer le champ Intégrer les téléchargements à ma bibliothèque – ce n’est pas fait par défaut.
 d’autre part, les eBooks au format Mobi que vous aurez transféré sur le Kindle Fire via son adresse mail dédiée (même principe que pour le Kindle ordinaire) se retrouveront sous l’onglet Docs. Vous pouvez donc très vite vous retrouver avec 3 sources de livres, ceux de la bilbliothèque des textes achetés, ceux en Docs des textes envoyés par mail, ceux en Web->téléchargements chargés directement depuis un site.
 pas réussi à "voir" le Kindle Fire depuis Calibre, pourtant dernière version, mais j’ai peut-être pas tout pigé.
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en conclusion


J’arrête, c’est déjà trop long, mais la nuit passée à bricoler l’engin valait bien l’heure et demie peinard au chaud (il pleut froid ce matin sur New York) à en rendre compte.

Et je reviendrai à mesure compléter ce billet à mesure que je prendrai possession des autres applis et fonctions. Et que nous-mêmes aurons upgradé nos livres spécifiquement pour le KF8.

Prescrire ? Que non. A chacun son choix. Moi je suis perdu sur une tablette Androïd, type Nexus 7 ou Surface. par contre, j’aurais aujourd’hui à changer mon iPad (ce que je ne ferai pas), je basculerais d’emblée vers l’iPad Mini au lieu de l’iPad grand format.

Pas question de ne pas aller voir de près la machine (au sens de machinerie) que propose Amazon. Ergonomie agressive (agressivement basée sur l’appropriation marchande de contenus, mais qui se fait d’une façon plus simple et plus efficace que sur n’importe quelle autre plateforme), et exhibe en même temps, à jeu découvert, cette pression commerciale que vous pouvez ignorer ou contourner, restera un fantastique et confortable appareil, d’une réactivité, souplesse, rapidité incroyable (mais l’iPad Mini à égalité) pour tous vos usages personnels ou professionnels.

Après tout, chacun sait bien où il en est de ses propres usages par rapport à Amazon. C’est juste ça qu’il faut savoir : super bécane, niveau iPad mini et moins chère d’un bout, avec toutes les fonctions nécessaires à la lecture dense (livres, presse, web) hors vente Amazon, mais qui ne prend sa vraie dimension que si vous êtes déjà utilisateur Amazon. Et c’est le début de l’autre débat : comment déplacer l’équilibre potentiellement dominateur sans prestation de service égale ? Et là ils sont devant.

Et l’important, c’est qu’une fois qu’on se met à lire, tout cela bien sûr on l’oublie.

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[1Note du 23 novembre 2012.

De nombreux autres tests surgissent désormais, confirmant que le Kindle Fire commence à se vendre lourdement. Je complète et j’affine ma présentation initiale ci-dessous à mesure de l’usage, pour moi centré sur le livre et le web.

Je confirme, à J+10, l’analyse première : si le choix c’est entre l’iPad mini et le Kindle Fire, l’iPad Mini compense largement la différence de prix avec choix de configurations moins téléguidés et utilisation de l’appareil photo, plus l’intégration d’iTunes pour la musique (sur iPad, je reste le plus souvent sur mon compte Kindle pour lire, via l’App dédiée).

Si le choix c’est entre liseuse et tablette, le passage à la tablette, avec les utilisations web, presse, réseau, mails, aucun regret au passage à la tablette 7’’, qui offre tout ça en condensé et permet, tout simplement, d’écrire tant désormais pour moi c’est indissociable de lire.

Les habitués Kindle classique retrouveront tous les services qui font du Kindle un bon compagnon pour tous usages, docs perso, articles web ou presse à lire de façon dense d’un simple clic ou par l’usage du mail dédié.

Comme pour chacun de nous l’usage courant s’établit sur 4 ou 5 vecteurs principaux, le « carrousel » d’accueil, toutes applis ou titres confondus, devient très vite une mini tour de contrôle.

Les « apps » gratuites ne manquent pas – sur iPad et iPhone je dois me servir d’une trentaine et pas de 100 000, évidemment ce n’est pas le propos sur un appareil ici beaucoup plus dédié à la lecture, mais elles sont au rendez-vous, y compris les apps gratuites, pour la plupart des usages.

Je dois avouer qu’avant le Fire j’alternais lecture Kindle Touch et lecture iPad, là désormais j’alterne grand format (mon iPad 3, quand même le must pour web, presse et blogs) et le K Fire à poser sur la table, mettre dans le fond du sac pour le train, emporter pour la lecture de nuit etc. Pas trop à même de faire des comparaisons côté vitesse de connexion, bande passante wi-fi etc : iPad ou Kindle Fire ça roule pareil.

Le fait de ne pas pouvoir paramétrer la page d’accueil (j’aime pas les jeux), ou la page d’accueil du navigateur (j’aime pas qu’on me dise les sites que je dois aller voir, même « en vogue » comme c’est écrit) c’est comme porter un tee-shirt avec une illustration, c’est reproche essentiel pour moi dans mon usage – mais une fois dans les apps ou dans le navigateur Silk (y compris Google Maps, webmail, lemonde.fr etc) vrai qu’on l’oublie.


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne 13 novembre 2012 et dernière modification le 28 décembre 2012
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