Jessy | la ville et les champs

diverses interprétations d’une même terre


Cette nuit (nous sommes samedi, l’atelier était mercredi), longtemps, de façon récurrente, j’écrivais en rêve un billet compliqué pour ce blog. Le thème était précis, je voyais très bien aussi quelles étaient mes deux photos de départ.

Évidemment, ça restera un rêve – s’ensuivaient d’ailleurs bien d’autres choses bizarres.

Reste quand même cette image, qui faisait partie de celles à intégrer dans ce blog Fontevraud : le petit Jessy avait travaillé assez longtemps la surface de ce fragment de glaise. Pas neutre : les premières tablettes d’argile étaient aussi des aplatissements ronds de cette sorte, et les lignes s’y enroulaient en trois dimensions, de façon continue. C’est plus tard que sont venus les moules pour former et sécher la brique crue, la forme rectangulaire et la ligne qui s’arrête au bord de la page ainsi délimitée.

J’ai chez moi un livre de gravures en noir et blanc de l’Amérique des années 30, livre que j’ouvre régulièrement. J’ai dit à Jessy combien ce travail de la surface m’évoquait New York.

« Non, c’est juste des champs », me répondit-il.

Mais peut-être que les deux interprétations ne sont pas incompatibles avec un même rêve.


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 28 avril 2012
merci aux 118 visiteurs qui ont consacré 1 minute au moins à cette page