cette ville n’existe pas (suite)

auteurs lecteurs (et réciproquement)


Et si le plus beau de ce que nous échangeons dans ces circuits de nuit, entre mises en page, relectures réciproques, travail sur les formats, l’ergonomie de notre liseuse en ligne (nouvelle mouture à l’approche), réflexions sur l’écriture, aider chacun – simplement par acceptation, écoute, regard – à s’affirmer dans sa propre singularité, était précisément ce qui nous rassemblait sous le mot coopérative ?

Il n’y a nulle obligation aux auteurs publie.net de se faire les vecteurs de la propagation des autres. Ce sont des mouvements qui se croisent, parfois avec interférence, et ça aussi c’est ce que nous apprend le web.

Question par exemple : où, alors, commence la lecture de l’autre ? Ainsi, quand j’ai exprimé auprès de Stéphane Martelly, rencontrée à Montréal, le souhait d’avoir textes d’elle sur publie.net, et qu’elle m’a répondu par des toiles – mais, dialoguant avec Christine Jeanney sur le rapport peinture-écriture, je lui transmets le mail et il en résulte, hors de toute interférence de ma part, ce Folie passée à la chaux vive.

Lorsque nous commençons à réfléchir à mise en page, Daniel Bourrion vient de reprendre ce texte commencé dès son séjour à New York, au printemps, lorsque la crise du volcan islandais l’avait contraint à une dizaine de jours d’improvisation nomade en supplément des dates prévues – c’est en partie la maquette élaborée ensemble (il y participe), qui va faire bifurquer Cette ville n’existe pas vers sa forme définitive. Je résume un feuilleton de trois mois...

Alors quand vient en retour ce que Christine Jeanney lit de cette forme achevée du texte de Daniel, depuis quel point d’énonciation lit-elle, sinon depuis son propre chemin d’écriture – via ses propres textes numériques ?

A nouveau je déborde mon rôle. J’aurais dû simplement suggérer d’aller lire sur son site, Pages à pages, sa lecture du texte de Daniel Bourrion – lequel, autre mouvement, depuis la mise en ligne de Cette ville n’existe pas a repris le graphisme de son site Face Terres...

On n’en finira pas ? Ben non, puisqu’on commence.

François Bon


 merci aussi à Donatella Saulnier pour sa lecture de Un hymne à la paix (16 fois) de Laurent Grisel ;
 merci à Florence Trocmé pour sa lecture de Grains de pollen, Novalis, traduction nouvelle Laurent Margantin.
 n’hésitez pas à nous signaler vos retours : quelque chose de neuf se fonde dans ce déplacement... dans mon intuition très opaque, en mai-juin, de supprimer le site publie.net tel qu’il s’était progressivement construit, de le dissoudre pour avoir d’un côté la librairie et ses relais, et d’un autre côté tout simplement la vie des blogs, des échanges directs par l’écriture d’auteur à auteur plutôt que les sacro-saints commentaires, c’est ce qui se passe aujourd’hui que je souhaitais amorcer.

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1ère mise en ligne et dernière modification le 2 septembre 2010
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