Hadopire (suite, et veille)

plus rien que du ridicule


Note du 11 avril : remerciements confirmés à Christian Paul pour la loi Hadopi rejetée à l’Assemblée, même si ce qu’on appelle démocratie dans notre pays c’est du vieil encroûtage : qui osera enfin dissoudre le Sénat ? A preuve que le gouvernement annonce déjà nouveau vote pour recylage : même si ce sera version abêtie de leur loi, et qu’elle sera à jamais entachée de leur propre gâchis.

Et que les notables de l’UMP (pourtant, la paye d’un député ça pourrait inciter à un minimum de devoir de présence) aient tant renâclé à venir soutenir Hadopi, c’est bien que le combat paye : soutien encore plus résolu à la quadrature du Net.

Maintenant, s’il y a quelque chose dont je commence à avoir marre, c’est ce mot « artiste » à toutes les sauces, comme si cette loi inapplicable, malgré soutien corporatiste, pouvait aider les artistes et non ce qu’Adono nommait avec mépris « l’industrie culturelle ».

Dans la mutation numérique, et l’ampleur de sa secousse, qui ne sera pas moindre pour le livre qu’elle ne l’est pour la musique, notre tâche et notre responsabilité d’artiste ne change pas : mais les schémas d’intervention, d’action, de présence et visibilité, et tout aussi bien l’accompagnement économique qui nous permettent de nous y exercer, changent tout aussi radicalement. À nous de les inventer dans et avec le numérique.

Avec l’ensemble de l’équipe publie.net, nous confirmons notre opposition à loi croupion d’Albanel-Sarkozy.

Et, pour approfondir : le dossier remue.net avec les analyses d’Olivier Cazeneuve.

FB

 


(reprise du billet du 8 avril

Ai tenu à merci personnel à Christian Paul. Lire d’autre part cet entretien sur Ecrans.

Quelle honte. Et pour Albanel comment appeler ça autrement que délire ? Ça ressemble aux tics de Sarkozy-talonnettes : ils ont peur, ils ne peuvent que renchérir dans l’autoritarisme, depuis leur point de vue étroit de bourgeoisie inculte (quand on pense qu’il a été obligé de se justifier en donnant le titre de trois livres lus récemment paraît-il).

Et délire aussi Strasbourg, et l’obstination de Pécresse, ou les faux décrets pour rideau de fumée quant aux revenus des plus riches.

Ces gens sont dangereux, même dans cette phase progressivement psychopathe de la fuite en avant.


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 11 avril 2009
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