congres, raies, publicités, tennis et maisons de retraite

jeu-concours de tiers livre, série


Soient les deux billets suivants, chacun composé d’un triptyque :

proposition 1

De deux choses l’une : ou bien les publicités sont nulles et vulgaires et alors elles galvaudent et bafouent nos sentiments et nos aspirations les plus nobles (l’insupportable petite famille, la mièvre rencontre amoureuse), ou bien elles sont belles et originales et alors elles galvaudent et bafouent le talent de leurs réalisateurs vendus à la société de consommation ainsi que le principe même de l’art, irrécupérable et réfractaire par nature.

Nous avons interdit le commerce de l’ivoire. Il me semble que l’éléphant pourrait nous en savoir gré et cesser de son côté de briser nos porcelaines.

Il est fréquent de voir des comédiens vieillissants faire de la publicité pour des entreprises de pompes funèbres. Je serais fort curieux d’entendre l’argumentaire des agences qui les sollicitent.

 

proposition 2

La population des maisons de retraite est presque exclusivement féminine. On compte dix vieilles pour un vieux. La disproportion est flagrante, douloureuse, angoissante, y compris pour ces dames qui se retrouvent soudain dans un monde sans hommes. Puisque décidément elles vivent beaucoup plus longtemps que nous, je suggère que les femmes naissent désormais dix ans avant les hommes ; ainsi le rapport entre les sexes s’équilibrera in fine dans les hospices.

Le congre et la raie s’amusent beaucoup en entendant les hommes les nommer, car en vérité le congre est la raie et la raie le congre.

Dorénavant il se jouera plutôt assis, au moyen d’un crayon et d’une gomme, sur une simple surface de papier. Ayant édicté ces petites modifications de détail, j’écrasai successivement Federer et Nadal au tennis.

 

et jeu concours :

 question 1 : des 2 propositions en triptyque ci-dessus, l’une est écrite par Eric Chevillard, l’autre est écrite par quelqu’un qui copie Eric Chevillard, laquelle ?

 question 2 : vous pensez a, que la question 1 est vraie, b, que la question 1 est fausse – dans ce cas, réponse a, il n’existe pas de triptyque de cet ordre qui puisse être inventé par quelqu’un même d’aussi bien qu’Eric Chevillard, b, les 2 billets sont d’Eric Chevillard.

 question 3, complémentaire : vous avez répondu b puis b à la question précédente, veuillez préciser l’assertion suivante, si un des triptyques est publié le samedi, et l’autre le dimanche, comment établiriez-vous l’algorithme qui définirait l’écrivain du dimanche ?

 question 4, subsidiaire : les triptyques attribués à Eric Chevillard (ou le générateur de textes autofictifs prenant nom sur Internet de l’écrivain connu pour ses romans aux éditions de Minuit) étant systématiquement datés du jour même, et postés entre 0h08 et 0h10, cette précision suffit-elle, à votre avis, à expliquer pourquoi le milieu du triptyque tient toujours en deux lignes ?

 

autres assertions, répondre par vrai ou faux
 on trouve sur publie.net 2 textes d’Eric Chevillard, non autofictifs : Si la main droite de l’écrivain était un crabe, et Dans la zone d’activité ;
 il existe un site Eric Chevillard tenu par Even Doualin ;
 la rumeur court d’une publication début 2009 de l’ensemble des billets de l’autofictif (un an de pratique quotidienne !), les 2 billets ci-dessus seraient donc les premiers de la deuxième série ;
 Eric Chevillard habite la ville de Dijon et est père d’une jeune Agathe, seule co-auteur intermittente mais régulière de l’Autofictif (et les billets ci-dessus en sont le 374 et le 375).

 

vous avez lu jusqu’ici ?
 le droit en commentaire de proposer votre propre triptyque du jour (attention, exercice casse-gueule) ;
 si vous disposez d’un iPhone/iTouch, surprise : quand vous consultez l’autofictif depuis votre appareil, over-blog en propose une version spécialement paramétrée pour navigation simplifiée et rapide, lisible sur petit format – c’est ce qui m’a donné l’idée de cette petite plate-forme d’actu web littérature : ouvert la nuit, ou il ne peut être question de recopier simplement les billets de tiers livre, mais de proposer des pistes d’écriture renforcées par l’appareil, voire écrites pour l’appareil ;
 photographie ci-dessus : aucun rapport ni avec Eric Chevillard, ni avec l’autofictif, ni avec Dijon, ni avec les orangs-outans (chercher le hérisson, cependant ?).


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 3 novembre 2008
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