les temps sont durs dans la culture

après la télépathie, la télétransportation


C’était le 5 juin dernier. Intervention au Grand Palais, participation au DVD de l’expo Richard-Serra, 2 allers-retours, un pour la préparation, un pour la conférence. Mais pour le billet de train, voilà ce que je reçois ce matin : gloire à notre gouvernement et son ministre de la Culture, respectueux des finances de l’État, gestionnaires au plus près. Le soir où j’étais au Grand-Palais, on y recevait la direction Peugeot-Citroën, on voyait passer les larbins en costume pour le buffet champagne (il devait y avoir quelques étudiants des Beaux-Arts déguisés pour l’occasion). Eh bien voilà : merci de votre compréhension. Oh oui, je comprends. C’est une logique, la même qui fait disparaître la Direction du Livre, les conseillers Drac, supprime les budgets éducation artistique à l’école. On continue la culture, puisqu’on reçoit les patrons. Mais ce que je plains, c’est Richard Serra. Parce que moi, en somme, je suis venu avec juste mon ordi, le raccord vidéo, et mon vieux micro Sennheiser à parler en public. Mais lui, Serra, qui est venu de si loin, et avec toute cette ferraille... On devrait faire un panier pour Serra comme on fait pour Phil DJ. Enfin, ça m’a permis de visiter le Grand Palais par les toits : ça valait bien son billet de train ? Quand je pense qu’en plus j’ai failli le manquer, le 22h53 Austerlitz... N’empêche, la prochaine fois que c’est pour l’État, je fais par vidéo-conférence.


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 28 juin 2008
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