j’achète

de la ville de Londres comme caméra généralisée


Caméras dans la rue, on les repère aux carrefours, caméras dans les autobus, et petit autocollant qui vous en prévient, caméras dans chaque salle de musée, et le monsieur assis au milieu du public, son écran plat de 20 pouces (le même que j’utilise) affichant la fascinante circulation des visiteurs en commutant de salle en salle : j’ai regardé aussi longtemps que tel visage (Virginia Woolf endormie, peinte par sa sœur). Caméras devant les portes d’immeubles, caméras dans les stations de métro et j’en oublie évidemment. Après trois jours, je suppose que de leur côté ils nettoient les disques durs. Moi je rachèterais bien la totalité – if you hear me, please write ? je ferais un montage, strictement chronologique. Pour soi-même, on doit pouvoir même retrouver les pensées, avec les chemins. S’habituer à l’idée que son image dans la ville soit rémanente, fractionnée, qu’il manque juste l’outil qui rassemble, isole, coordonne, déduise : on y vient ?


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 14 avril 2008
merci aux 401 visiteurs qui ont consacré 1 minute au moins à cette page