Des rêves, des rêves. Pas une seconde de repos. Ne pas pouvoir en sortir se dire et si on réfléchissait un peu. Un court éveil mais non ce n’est pas votre tour, là c’est le sommeil. Vous êtes en apnée on vous force à dormir, le rêve a ses muscles. Pas d’entretien pas d’entracte vous replongez aussitôt la tête la première dans la baignoire.
Des rêves, des rêves. Rengaines. Répétition où vous ne vous réveillez pas. Ces petits cauchemars que vous reconnaissez toujours les mêmes dans leur petit écrin. Se dire bon on pourrait peut-être passer à autre chose, déjouer la rémanence. Tout est géologie même l’existence ! Et vos strates oniriques seront soigneusement pliées puis rangées dans des albums de rêves.
Des rêves, des rêves pour écrire. Pour les retrouver par hasard au parc dans votre rue ou dans un rire. Se réveiller dans leur répétition en tirer les ficelles et dégager la vue. Se dire ah oui ce rêve je m’en souviens avec la même et vague impression d’une photographie.
Des rêves, des rêves pour écrire leur absence leur fatalité leur retentissement. Écrire la matière rêvée ses couleurs ses mouvements ses sonorités friables. Des rêves, des rêves que l’on désarçonne, qu’on tire avec ce peu que l’on sait.
Écrire enfin la main réversible du rêve.
entrée proposée par Théo Maurin
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Droits & copyrights réservés à l'auteur du texte, qui reste libre en permanence de son éventuel retrait.
1ère mise en ligne et dernière modification le 19 avril 2021.
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rêve.s
Des rêves, des rêves. Pas une seconde de repos. Ne pas pouvoir en sortir se dire et si on réfléchissait un peu. Un court éveil mais non ce n’est pas votre tour, là c’est le sommeil. Vous êtes en apnée on vous force à dormir, le rêve a ses muscles. Pas d’entretien pas d’entracte vous replongez aussitôt la tête la première dans la baignoire.
Des rêves, des rêves. Rengaines. Répétition où vous ne vous réveillez pas. Ces petits cauchemars que vous reconnaissez toujours les mêmes dans leur petit écrin. Se dire bon on pourrait peut-être passer à autre chose, déjouer la rémanence. Tout est géologie même l’existence ! Et vos strates oniriques seront soigneusement pliées puis rangées dans des albums de rêves.
Des rêves, des rêves pour écrire. Pour les retrouver par hasard au parc dans votre rue ou dans un rire. Se réveiller dans leur répétition en tirer les ficelles et dégager la vue. Se dire ah oui ce rêve je m’en souviens avec la même et vague impression d’une photographie.
Des rêves, des rêves pour écrire leur absence leur fatalité leur retentissement. Écrire la matière rêvée ses couleurs ses mouvements ses sonorités friables. Des rêves, des rêves que l’on désarçonne, qu’on tire avec ce peu que l’on sait.
Écrire enfin la main réversible du rêve.
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