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dictionnaire | réécriture

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réécriture


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Le parc où je me promenais l’an passé, alors que j’écrivais des scénarios post-apocalyptiques a conservé son drôle d’air d’autre monde. ** Un malentendu Est/Ouest : la pérestroïka/перестройка. Par « re-construction », on entendait à l’Ouest quelque chose qui s’apparente à la réédification sur le même emplacement d’un bâtiment somme toute proche de l’original, mais amélioré, revu et corrigé. Les Russes n’entendent pas le mot de la même oreille et le préfixe « перес » aurait nous y mettre la puce qui ressemble drôlement au grec « peri », puisqu’il signifie « autour ». Le projet était donc de construire à côté, autour de. Ce qui veut dire à la fois que cette construction était dégagée des fondations anciennes, mais que dans le même temps elle ne cesserait de voisiner avec ce qui l’avait précédée. En dépit d’un intérêt non dissimulé pour la chose (post) soviétique, ce n’est pas l’Histoire avec sa grande H qui m’amène à ces considérations (que les spécialistes sont invité.es à pondérer, amender… si le cœur leur en dit), mais plutôt la fabrique de la littérature. La réécriture procède de deux façons. Soit elle est cette conséquence de la relecture, du travail, à l’intérieur d’un même texte en augmentation. Soit elle est la conséquence d’une forme d’obsession pour une scène, qu’on ne cesse de réécrire, dans différents textes. Dans cette deuxième catégorie, je viens à nouveau de réécrire celle-ci : un homme en découvre un autre, à moitié mort, dans une maison sans toit au milieu du désert. Si je la réécris à la moindre occasion, ce n’est pas parce qu’elle est traumatisme, souvenir indélébile, tant redoutable que délectable, non, c’est justement parce que je ne sais pas pourquoi, à quoi bon cette scène : tout m’y étant étranger, son insistance étrange finit par me persuader, suivant le modèle lui familier du : « Pourquoi viens-tu et reviens-tu en Bulgarie ? Pour comprendre pourquoi j’y viens et reviens. »

entrée proposée par Emmanuelle Cordoliani

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Réécriture et travail de la rature, de l’amplification, de la soustraction
L’auteur n’a pas la nécessité de savoir ce qu’il va écrire, il le découvre en écrivant et travaille à partir de là ; l’écriture est une machine créative, l’écrivain transforme sans cesse ce qu’il a écrit pour à un moment donné choisir la version définitive. Quand il se relit, l’auteur peut être étonné, perplexe, content, inquiet…Écrire c’est accepter humblement ses métamorphoses.

entrée proposée par Huguette Albernhe


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1ère mise en ligne et dernière modification le 12 avril 2021.
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