Jean-Baptiste Milesi | D’ici il faut fuir

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Jean-Baptiste Milesi partage son temps entre l’agriculture biologique au Québec en saison, et l’écriture à Besançon l’hiver.
proposition n° 1

Combien de temps déjà ? Au moins 2 ans. Plus que ça en fait : 4, peut-être 5 ans, sans l’avoir habité.

Alors, avoir dressé une liste : lieux où repasser, moments de la journée dont il faut sentir le poids retrouver l’état d’esprit, forêts à arpenter, sous-bois où s’allonger dans les feuilles mortes les turricules, villes où se souvenir retrouver les lieux le disquaire les quais le McDo, arpenter les 2 km à pied la nuit entre ici et le village voisin dans la bruine de l’automne sauter dans le talus quand les phares s’approchent, préaux du collège du lycée à revoir, ne pas entrer, rester dans la rue, y aller par étapes, toute une adolescence à revivre.

Ça sera vite passé il se disait.

proposition n° 2

L’image elle est facile c’est le lavoir, du gravier avec des tâches de mousses de lichen dessus, et aussi un grillage, et derrière les champs des pâturages, une haie d’arbres et un jardin mais ça on le voit pas on le sait. Lavoir en moellons creusés par quoi les joints effrités avec des pierres de taille dans les angles de l’édifice et aussi autour des deux ouvertures faites pour les portes, mais il n’y a plus que les gonds, avec une auge en fonte devant, non, c’est quand même un beau lavoir même si abandonné. Deux pierres en plein milieu de la façade, superposées et séparées par une mince corniche en pierre de taille elle aussi : une date et LAVOIR écrit en majuscules, illisibles, traînées noires qui descendent du toit. Dans l’auge des herbes folles, des pissenlits surtout. À travers l’ouverture des portes on voit que les dalles sont branlantes, qu’il y a des herbes entre, et que les dalles se chevauchent par endroit. On devine qu’il y a le bac en fonte quelque part à l’intérieur de l’édifice, qu’il doit être vide ou alors qu’une flaque croupit dedans, qu’il y a surement des emballages et des canettes, et que les samedis soirs les jeunes viennent fumer et picoler ici.

proposition n° 2

Si on se retourne il y a la maison des Chaudey, le premier adjoint, sa femme on sait pas trop. Et puis à côté le terrain vague, vieux corps de ferme en train d’être retapé au fond. Leur maison à eux aussi vieux corps de ferme retapé, ici aussi des pierres apparentes dans les angles mais du crépit jaunasse en façade, la grange sa voûte baie vitrée. Petite cour de graviers, enclose d’un muret avec grille noire, deux voitures une estafette, jardinières sous les fenêtres. C’est drôle, car le fils et la fille, eux, ils faisaient pas partie du groupe qui squattait chaque week-end au lavoir. Lui, on le croisait quand même au judo les samedis après-midi. Le jour où on était rentrés de la compétition en mini-bus et que tous les copains avaient eu une médaille dans leurs catégories respectives et que lui non et qu’on chantait alors sa colère, ses larmes : on était pas encore habitué à ça, à l’énervement, ça nous avait coupé la chique son explosion. Mis à part ça, eux, on ne les voyait pas.

proposition n° 3

Si on se retourne il y a la maison des Chaudey, le premier adjoint, sa femme on sait pas trop. Et puis à côté le terrain vague, vieux corps de ferme en train d’être retapé au fond. Leur maison à eux aussi vieux corps de ferme retapé, ici aussi des pierres apparentes dans les angles mais du crépit jaunasse en façade, la grange sa voûte baie vitrée. Petite cour de graviers, enclose d’un muret avec grille noire, deux voitures une estafette, jardinières sous les fenêtres. C’est drôle, car le fils et la fille, eux, ils faisaient pas partie du groupe qui squattait chaque week-end au lavoir. Lui, on le croisait quand même au judo les samedis après-midi. Le jour où on était rentrés de la compétition en mini-bus et que tous les copains avaient eu une médaille dans leurs catégories respectives et que lui non et qu’on chantait alors sa colère, ses larmes : on était pas encore habitué à ça, à l’énervement, ça nous avait coupé la chique son explosion. Mis à part ça, eux, on ne les voyait pas.

proposition n° 4

Le village, sa disposition, elle témoigne des centres névralgiques qui l’ont traversé. Trois carrefours, à chaque carrefour une fontaine. Autour des carrefours : agglomération de quelques grosses bâtisses, anciens corps de ferme ou corons, ça c’est pour l’image, ici on n’est pas dans le nord, n’empêche que ça y ressemble : 2 pièces au rez-de-chaussée, cuisine chambre des parents, à l’étage sous les combles chambre des enfants, le givre qui perce l’hiver pour recouvrir la charpente, petite cour devant, petit jardin derrière. Pour aller d’un carrefour à l’autre : ligne droite, corps de ferme abandonnés, certains en ruines, et espacés, des friches ou des jardins. À peu près équidistant de chaque carrefour, sur la ligne droite : un lavoir. La rivière, elle, elle serpente le long de la rue principale, parallèle à la rue principale et bordée d’arbres la rivière, des aulnes des saules, mais on ne la voit pas depuis la route : elle est située de l’autre côté des corps de ferme. Si on la longe, on atterrit à l’ancienne fonderie, 4ème point névralgique, immense ferme aujourd’hui, l’un des trois cultivateurs qui restent, lui il dit qu’ils étaient 17 quand il était adolescent qu’il allait leur donner la main pour les travaux aux champ, les foins et les patates surtout, la fonderie : anciennes bâtisses reconverties en bâtiments agricoles, impossible de s’approcher trois molosses qui arpentent la démesurée cour de gravillons délimitée par les nombreuses bâtisses. Quelque part quand même les anciennes habitations ouvrières un peu à l’écart, perdues dans la forêt éventrées les essences mercenaires à travers les murs les planchers.

proposition n° 6

Ça date d’avant que les noms de rue deviennent obligatoire, rue principale on disait. Maintenant ça a des noms, ça nous a collé des noms en blanc sur des plaques bleues, et aussi des numéros à chaque maison. C’est devenu « rue de Vezet » la rue principale, Vezet le village d’à côté, encore plus paumé qu’ici Vezet, pourtant ici on a un tas de fumier qui donne directement sur la rue, à côté de l’église, Vezet on n’y va pas, on va dans l’autre sens quand on doit aller quelque part, rue de Vezet on le dit pas on continue de dire rue principale, Grand’rue ils disent ceux qui sont au lycée, ça fait moins péquenot que rue principale d’après eux.

Les noms ici c’est simplement le nom des lieux : au Foyer rural, à la Mairie, à la Cabine, devant le Monument aux morts, sur la Romaine – la rivière mais aussi la fonderie maintenant la ferme qui l’a remplacée –, direction l’Abbaye, le Château de l’Abbaye, à la Vierge, au Terrain de pétanque, au Terrain de foot, la Cabane des chasseurs.
Et quand l’endroit c’est pas un lieu, on le désigne par les maisons proches, les gens : en face de chez les Relange, à côté de chez la fille Geneletti, en bas de la ferme du Migneret, derrière chez les Regazzoni, dans l’étang du Schadt, chez les Cas sos’, la maison à côté de chez la Nonna.

Le Moulin aussi, terrain de jeu, planchers pourris, sacs entassés dans les coins, fouiller, trouver du papier à rouler même pas humide, du papier photo, une vieille machine à écrire, surement un original qui vivait ici, ne pas pouvoir la transporter, se dire qu’on reviendra, à quoi ça sert t’es con ou quoi ? C’est quand même une antiquité ce truc-là, oh les gars, sûr qu’on la laisse pas ici.

proposition n° 7

L’étang du Schadt il est de l’autre côté de la jeune plantation de conifères. S’écarter du sentier ça fait un détour de le suivre. La coupe à blanc ronces et fougères, la traverser et s’écorcher ? Suivre la perpendiculaire. Estimer le moins envahi, suivre la trace, y aller franchement, les bras en l’air, des ronces jusqu’au cou menton, le pantalon qui protège les jambes, s’écorcher quand même, ne pas lâcher la perpendiculaire direction la masse noire sombre derrière le taillis sa densité. Le sol aride la terre sans herbe, la fraicheur qui s’en dégage, l’obscurité sous la densité de la plantation et spontanément chuchoter, parler à voix basse, le son comme amplifié pourtant, une symphonie baroque glaciale, des bois des cordes à mugir, graves, obituaires, le bruit des tronçonneuses dans le lointain, espérer s’orienter aux grenouilles aux crapauds leur chant croassent, pour souvenir l’image d’un bayou de l’eau jusqu’aux hanches pas plus les jambières de pêche suffisent, la lisière de la plantation retrouver le sentier mais pas d’étang. Les souilles et les troncs grugés par les sangliers : on devrait le trouver, dans le creux là, il doit être là. Une flaque remplie de têtards, son eau vase noire et cuivre. Les anémones leur tapis. Pourtant, il doit être là. L’étang asséché ? Et la digue ? On la verrait la digue non ? Même si pas plus de deux mètres de haut, même si effondrée on devrait la voir.

proposition n° 8

Les jours de pluie ça en devient lugubre. Tout est encore plus moche que ça ne l’est déjà. Les jours de pluie c’est un retour au XIXe, c’est le tas de fumier des Vircondelet qui s’écoule sur la chaussée, c’est les bouses à l’endroit où ils font traverser leurs vaches qui forment un marais de chiasse sur la route, c’est le clocher dans le ciel bas opaque qui en devient oppressant avec sa croix plantée devant mais nous on voit que ça quand on fume des joints en face dans l’abris-bus à côté de la cabine, que ça cette croix en calcaire et aussi le monument aux morts avec les drapeaux de France d’Europe détrempés sur leurs mâts, alors on bouge on va au lavoir histoire de se dégourdir les jambes, et là c’est vue sur les champs labourés dans la brume la vapeur qui se dégage de la rivière le long des arbres on se dit qu’on a pas besoin de ça ce long serpent de vapeur qui ferme le champ avec des épines des griffes sur son dos, alors on attend, on se dit qu’on à hâte que l’un de nous ait le permis pour pouvoir se tirer ici, ici c’est que des champs y a rien mon frère y a que dalle mon pote même la cabine elle fonctionne plus on se dit que d’ici il faut fuir avant qu’il ne soit trop tard, on se fout de la gueule des vieux qui bougent plus de leur banc devant chez eux et aussi des couples qui font construire ici faut vraiment être cons de s’installer ici comment ils ont atterrit ici les cons ? on attend, on attend que la Mike elle rentre du taf avec son scoot, pis on squatte chez lui, et la fumée sur les vêtements elle s’imprègne encore pire que d’hab avec la pluie on sent le cendrier, on se tape des bangs, pis on joue à Tekken 4 et à Mortal Kombat 3, ça nous change les idées toutes ces couleurs.

proposition n° 9

Les tracteurs, le vrombissement quand ils décélèrent pour s’arrêter au carrefour dans la descente, le scooter de la Mike son pot percé quand il rentre qui nous avertit, les soirs d’été les explosions qui résonnent à travers les rues, hésiter à appeler les flics la première fois, apprendre que c’est des détonations pour repousser les sangliers qui viennent dans les maïs, les aboiements à l’approche des fermes, les cerfs pendant le brame vaches qui meuglent dans la pâture, les oiseaux dont on connait pas le nom accrochés en rang d’oignons sur les lignes électriques aux premières lueurs du printemps mais qui font chaud au cœur avec la première clope de la journée, les soirs d’été aussi la voix du Cap’tain Marino qui fait sa marche chaque soir dans le village, avec sa femme les jours où elle peut marcher, mais même seul il parle quand même et du lavoir les CAP’TAAIINN qui fusent, le bruit du bang qu’on coule qui s’échappe du lavoir, oui mais désormais le lavoir il est vide, les jeunes ils squattent plus là ils squattent au foyer aujourd’hui, à côté du terrain de basket flambant neuf et de la nouvelle école, on dit regroupement scolaire, leurs mini-enceintes connectées à leur téléphone le bluetooth, ça joue des voix de vocodeur bidouillées inaudibles c’est mauvais tellement mauvais comment veux-tu apprendre ça par cœur y’a pas de paroles juste des mots interchangeables, la chance qu’on a eu d’avoir Wu-Tang et Cypress, IAM et NTM, les cassettes qu’on pouvait réenregistrer à l’infini dès que LE morceau passait sur Skyrock, le son qui grichait du transistor à piles.

proposition n° 10

Cette odeur de gniole qu’on picole quand la Guite il en pique dans la cave de son père, la gniole qu’on picole et qu’on dégueule en fin de soirée à force de faire des trois secondes cul-sec, qu’on est encore debout mais cassés en deux au-dessus de la dalle qui manque dans le lavoir les mains posées sur les genoux et qu’on dégueule sur le tas de conneries en plastique qu’il y a à la place de la dalle. L’essence du scooter de la Mike. Aller au bois l’hiver en janvier, l’odeur de l’essence les tronçonneuses, une odeur rassurante, comme celle du scooter, l’essence pour faire partir le feu les jours où le bois est trop humide, le feu qui brûle toute la journée, la fumée qui joue avec le vent l’odeur de feu de bois sur les vêtements en rentrant le soir, le midi la bouffe apportée par la mère, la marmite sur un coin du feu, soupe et patates dans l’huile, le colza aussi, nous on n’en sait rien, on n’y connait rien à tout ça, c’est les vieux qui disent que c’est le colza alors on dit que ça sent le colza, le lisier les jours d’épandage et que ça en est irrespirable et même que l’antiquaire pété de tunes qui vit à l’Abbaye il a porté plainte, le fumier devant chez Vircondelet, surtout après la pluie, les pesticides aussi les jours qu’ils arrosent, c’est comme ça qu’on dit qu’est ce qu’ils arrosent les salauds, qu’ils arrosent et que l’air suffoque et que ça vient gratter dans la gorge, le pollen les allergies vers mai-juin, le shampoing dans les yeux pour faire croire qu’on a pas fumé et donc qu’on est pas défoncé c’est le shampoing qu’est-ce tu crois je te dis que c’est le shampoing me casse pas les couilles.

proposition n° 11

S’arrêter à la boulangerie chaque mercredi sur le retour du caté. On dit boulangerie mais c’est un dépôt de pain. Il y a quand même des bonbons, quelques paquets de pâtes et de sauces des fois que. C’est exigu et sombre, ça sent la soupe. Comptoir mi-bois mi-mélamine qui occupe l’espace sur la longueur, on ouvre, la cloche retentit, elle sort de la pièce qui est sur la droite donc donne devant le comptoir, elle nous frôle, tout le monde l’appelle Mme Blanc, son tablier vieux motifs pâles délavés, son visage éternellement radieux qui se détache de l’obscur des lieux, ouvre le portillon qui ferme le comptoir à l’autre extrémité de la pièce, passe de l’autre côté, les planches contre le mur pour les baguettes, la cloche en plastique pour les croissants d’un côté, le petit meuble de bric et de broc pour les bonbons de l’autre, la lourde caisse enregistreuse sa ferraille d’un autre temps en plein milieu, et sa tête plantée derrière sourire irradie presque intimide cette munificence, les images du livre de caté qui étourdissent, pâles, délavées.

proposition n° 12

Quinze minutes, quinze minutes seulement. Croire que quinze minutes y changeront quoi que ce soit les élèves qui sortent leurs affaires des casiers le cours de sport la CPE qui sort de son bureau lui qui la suit le regard bas le baby-foot la cafèt’ double-bande contrôle la balle appuie de tout son poids sur son bonhomme bleu puis roulette grand coup vers l’arrière la balle en liège propulsée qui vient lui fracasser la pommette j’vais t’niquer ta mère fils de pute en se tenant l’œil l’attroupement qui se forme près de la machine à café qui s’esclaffent pouffent encouragent leur pote elle intimidée qui s’enfuit par l’escalier élèves en sueur qui rapportent leurs affaires de sport à leurs casiers verrouillent le cadenas apprendre une dernière formule se prendre la tête dans les mains concentré se foutre des claques qu’elle rentre cette formule qu’elle rentre retiens-là go mon gars go ceux qui finissent le cours de techno qui sortent leur boîtier lumineux en mains pas peu fiers déjà des élèves sur les cases avec le numéro de la salle peint au sol les bancs en ferraille inconfortables la peinture ébréchée couleurs vives jaune rose bleu vert une dernière formule non ça y-est pas déjà les profs qui sortent de la salle des profs de l’autre côté du préau leur air détaché rigolards sourire dément sur leur face sonnerie sonnerie sonnerie.

proposition n° 14

Le Mourlon qui passe sur son tracteur à toute allure toujours le geste de la main va savoir pourquoi lui il nous aime bien son sourire il est franc quand il nous salue, lui il est même pas agriculteur il a marié la fille Boutement et donc il a dû devenir agriculteur s’occuper des terres, elle c’est l’instit’ on l’aimait bien aussi surement parce qu’elle était toujours souriante qu’elle nous faisait pas chier et qu’on voyait ses seins quand elle se penchait, à Martine aussi ça arrivait qu’on lui voit les seins mais Martine on avait trop de respect alors on regardait pas, Martine c’était comme une deuxième maman on pouvait pas, elle s’occupait trop bien de nous alors ça aurait pas été réglo de lui mater les seins, on avait le droit de jouer à la console quand on avait fini nos devoirs et les soirs où y’avait des match de foot on pouvait regarder avec Daniel, lui un jour il avait dit quand l’équipe de France joue pas je suis toujours pour le plus petit, faut toujours être pour les petits dans la vie ça m’avait marqué cette phrase, c’était pendant la coupe du monde de 1994, il a fait 3 AVC depuis trop de cigares et de gras et de moutarde, maintenant il fait gaffe à ce qu’il bouffe, Martine aussi ses bras ils partent en couille elle doit faire des infiltrations c’est ce qu’elle nous a dit l’autre jour pendant qu’on regardait l’album de son départ en retraite et sur les 53 enfants qu’elle a gardé y’en avait 50, y’en manquait que trois, nous deux plus la Vinz’, la Vinz lui on croyait tous qu’il allait faire une grande carrière de foot tellement il nous mettait à l’amende sur un terrain, on s’est rendu compte quand on est arrivé au lycée qu’en fait des joueurs comme lui y’en avait des millions, qu’il avait aucune chance, sauf sur notre terrain de foot là il nous la mettait profond d’accord, rien que pour le voir dribbler c’était beau de se faire cartonner on s’en foutait du score, n’empêche, avant le lycée on se disait, un joueur comme lui avec son nom italien en plus, c’est sûr qu’il a une carrière toute tracée, c’est le futur Baggio la Vinz’.



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1ère mise en ligne 9 juin 2018 et dernière modification le 10 juillet 2018.
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