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ce qui sort des pages

une autre date au hasard :
2005.05.25 | Civray, îles mécaniques

Comprendre très progressivement et très lentement que le plus grand déplacement du numérique c’est l’intervention directe de l’expérience du monde, sa convocation, sa mise en travail, sa subversion, directement dans l’espace anciennement qualifié de représentation. Le monde sans livre peut paraître effrayant, à constater l’immense désaffection où le livre n’est plus rien qu’industrie, propageant lui-même sa perte (jamais échangé avec un étudiant, et j’en vois et vois, sans aller tester par là). Mais le monde sans livre devient progressivement le nôtre parce que, là où nous en appelons au langage dans l’expérience, l’outil numérique est d’emblée ce à quoi le livre n’a pu prétendre, sauf à produire, hors lui, ses utopies : qu’elle était belle, cette vitrine avec arbre de papier qui pousse au travers des pages.


François Bon © Tiers Livre Éditeur, mentions légales
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1ère mise en ligne et dernière modification le 14 décembre 2009
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