Fête remue.net à Théâtre Ouvert : cinq heures de lecture non stop, trop de noms pour les dire tous, mais combien de fois l’émotion à ce quelque chose de si précis qui vient de la juste superposition de la voix et du corps, qu’il s’agit de celle ou celui qui a écrit ce qu’on entend.

Remerciements à tous, pour une aventure commencée selon un tel chemin de hasard et de rencontres. Ce soir, on entendait la littérature, elle était auprès de nous, dans l’ombre, approchait quand on l’appelait, parce qu’ensemble dans l’écoute, non d’elle, mais de tel texte très précis.

La coupole habitée de Théâtre Ouvert s’y prêtait : une tache de lumière, un micro Shure de vingt ans d’âge (merci Michel Paulet), et les gradins. Plus de deux cents personnes avec nous, et le bar pour la convivialité (merci Lahcen et Marie-Victoire, avec toute l’équipe de remue.net sur le pont). Les enregistrements sont là, dans mon disque dur, en trois fichiers, sauvegarde à effectuer d’urgence dès retour à 1h du mat. Sur remue.net, il y aura certainement de meilleures photos : mais dans ces jeux surexposés, un peu flous, comme une danse, mobile pour Gwenaëlle Stubbe, plus fixe pour Cathie Barreau, Marie Cosnay ou Cécile Wajsbrot, ou Véronique Pittolo. Et toutes ces écritures, même connues, voilà qu’on les comprend autrement. Et les chemins déjà croisés de Jean-Pascal Dubost, Fred Griot, les expériences de Gérard Haller ou Jérôme Mauche, être ensemble ce soir avait sens.

Puis tous ces noms que je pourrais aussi ajouter, parce qu’ils sont noms amis, qui ne lisaient pas, mais partageaient, étaient là.