2006.08.25 | 2000 fenêtres et autres richesses
On ne sait plus assez faire des allégories de la vie moderne. Parfois c’est le réel qui vous l’offre. C’est une pieta du quattrocento, c’est Michel Ange qui vous a dessiné ça sur le plafond de la ville, enfin les murs du métro, c’est le métro lui-même. J’ai photographié les liseuses, j’ai photographié les chiens. Ce chien-là, dans sa bulle de plastique, est malheureux. C’est malheureux de rendre les chiens malheureux. Je pense à l’usine de poussettes à bébé, et le mec au marketing qui s’est dit : après tout, juste une petite variante et sur le catalogue tu choisis chien ou enfant. Peut-être lui-même il avait eu l’idée, le matin même : à Battery Park régulièrement vu des gens, et pas que des vieux ou vieilles, promener leur sac à merde de chien dans une poussette à enfant, alors évidemment autant les faire banquer. C’est compliqué, cette affaire de chien dans la tête aux Américains.
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1ère mise en ligne et dernière modification le 10 juin 2013
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