Salle de classe d’un lycée TELEPHONE dernier cours qui s’achève TELEPHONE devoirs pour le lendemain à peine notés TELEPHONE déjà tendu vers l’attente TELEPHONE la sonnerie sortir de la classe au revoir et à demain TELEPHONE vite la rue TELEPHONE quartier paisible et cossu vert avec des arbres verts des grilles vertes TELEPHONE aller vite pas le temps de trainer d’en profiter TELEPHONE juste le temps qu’il faut pour descendre du lycée TELEPHONE pas une minute de plus TELEPHONE les rues d’un ancien village devenu ville TELEPHONE les vieilles pierres parce qu’il y en a dans cette banlieue cossue TELEPHONE l’Histoire plus ou moins grande dans les rues de cette ville de banlieue TELEPHONE pas une minute à perdre dans le centre-ville de carte postale TELEPHONE devant l’église où les restes d’une ancienne impératrice divorcée gisent TELEPHONE à peine le temps de s’arrêter dans la librairie TELEPHONE juste un détour d’une rue TELEPHONE la visite aux poches au fond de la librairie TELEPHONE la cave voutée avec d’autres livres TELEPHONE à la maison de la presse des magazines de toutes sortes TELEPHONE à peine le temps de rentrer de s’arrêter à la boulangerie pour une baguette de pain surveiller l’heure TELEPHONE déjà presque en retard déjà les minutes comptent TELEPHONE pas un regard sur la fontaine à sec sur le théâtre au-delà TELEPHONE la rue est devant plus que quelques mètres TELEPHONE la croix verte de la pharmacie phare qui n’empêche aucun naufrage au contraire TELEPHONE l’immeuble de promoteur immobilier en fausse pierre de taille TELEPHONE porte vitrée faussement cochère face à une caserne datant de Louis XIV mais on s’en fout TELEPHONE l’ascenseur deuxième étage porte blindée couleur bois TELEPHONE l’appartement vide lui aussi en attente TELEPHONE on y est si il sonne on est là TELEPHONE c’est bon on est à l’heure on peut commencer à attendre TELEPHONE on sort ses devoirs TELEPHONE un peu de musique TELEPHONE empêchera d’entendre la sonnerie TELEPHONE on guette du coin de l’oreille TELEPHONE plus beaucoup de temps avant qu’elle n’arrive puis qu’il n’arrive TELEPHONE le temps passe déjà top vite TELEPHONE la musique est coupée TELEPHONE la moquette orange qui ne voit plus de jouets depuis longtemps TELEPHONE le bureau blanc TELEPHONE le lit TELEPHONE la table de chevet derrière TELEPHONE la table avec l’ordinateur TELEPHONE sortir les devoirs les regarder sans les voir TELEPHONE l’attente TELEPHONE essayer d’appeler c’est la secrétaire non il n’est pas là laisser un message c’est son fils TELEPHONE il ne rappelle pas elle va arriver elle ne supporte pas les appels ou pire TELEPHONE il va arriver le premier il supporte encore moins TELEPHONE attendre encore TELEPHONE debout TELEPHONE assis TELEPHONE debout TELEPHONE assis TELEPHONE en marchant TELEPHONE par la fenêtre TELEPHONE guetter la Citroën TELEPHONE guetter la Peugeot TELEPHONE mini-jardin paysager pas fait pour s’y divertir TELEPHONE l’énorme masse grise du théâtre à droite par la fenêtre TELEPHONE le toit terrasse en gravier de l’immeuble d’à côté qui se termine par une rangée d’hélices d’énormes climatiseurs qui broieraient un bras TELEPHONE rêver d’enjamber le garde-fou TELEPHONE s’enfuir par cette terrasse pour aller où TELEPHONE toujours rien TELEPHONE Anne ma sœur Anne TELEPHONE toujours rien TELEPHONE il va appeler TELEPHONE qu’est-ce qu’il fabrique TELEPHONE de pire en pire l’attente TELEPHONE de pire en pire TELEPHONE elle va arriver c’est sûr et certain TELEPHONE rester à la fenêtre pour espérer que ça n’arrive pas TELEPHONE vite la cuisine TELEPHONE le salon TELEPHONE retraverser l’appartement TELEPHONE le couloir TELEPHONE la chambre TELEPHONE revenir à la fenêtre TELEPHONE crépuscule d’automne TELEPHONE nuit d’hiver TELEPHONE heure dorée de printemps TELEPHONE jour d’été à rallonge TELEPHONE fenêtre sur cour TELEPHONE sur d’autres vies TELEPHONE réessayer d’appeler TELEPHONE sonne dans le vide TELEPHONE compter les tonalités TELEPHONE une TELEPHONE deux TELEPHONE trois TELEPHONE quatre TELEPHONE cinq TELEPHONE six TELEPHONE sept TELEPHONE huit TELEPHONE neuf TELEPHONE dix TELEPHONE la Citroën TELEPHONE raccrocher TELEPHONE le remettre en place TELEPHONE compter le temps entre le parking et l’appartement TELEPHONE deuxième sous-sol quelques mètres le couloir des caves TELEPHONE l’ascenseur TELEPHONE le bruit du moteur TELEPHONE l’ascenseur s’arrête TELEPHONE courir à sa chambre TELEPHONE installer un faux bureau de lycéen TELEPHONE les stylos posés en désordre TELEPHONE les livres ouverts TELEPHONE le cahier de textes ouvert à la bonne page TELEPHONE un bonsoir envoyé de loin TELEPHONE aller voir TELEPHONE se poster par très loin TELEPHONE et puis il arrive TELEPHONE il fait la gueule TELEPHONE pas entendu pas vu venir TELEPHONE forcément ce soir TELEPHONE pourquoi TELEPHONE la rage TELEPHONE l’arracher de son support TELEPHONE le fracasser contre un mur TELEPHONE retourner à la chambre TELEPHONE loin lorsqu’il sonnera TELEPHONE impossible d’intercepter au vol TELEPHONE resigné TELEPHONE les épaules basses TELEPHONE les devoirs pas fait TELEPHONE sonnerie TELEPHONE une TELEPHONE deux TELEPHONE un allo de porte de prison TELEPHONE dans la cuisine TELEPHONE impossible de parler TELEPHONE combiné tendu TELEPHONE dans la main TELEPHONE allo de soumission TELEPHONE regard sans pitié TELEPHONE rien à dire à part oui et non TELEPHONE pourvu que ce soit rapide TELEPHONE banalité d’école TELEPHONE enfin ça s’arrête TELEPHONE retrouve sa place TELEPHONE soirée terminée TELEPHONE décomposé
un peu angoissant mais plein de rythme…de quoi attendre une suite ?
oui oui ! on attendra.
CS
Merci pour le commentaire! c’était mon intention, ce mot répété insiste sur l’angoisse, sur l’obsession. Ill y aura une suite!
Merci encore
Rétroliens : proposition #02 | un parpaing de phrase – Tiers Livre, les ateliers en ligne