C’est un jeu de regards dans la chaleur tournante d’un Intercités reliant — badam, badam — Saint-Lazare à Cherbourg. Il est monté à Bayeux avec ses vingt ans et une — badam — jolie timidité cerclée d’écaille. Je l’observe — badam, badam — depuis la page Économie & Entreprise. Il replonge — badam — sans sourciller — badam — dans son roman de gare. Si j’étais moins couard, si les voyages formaient vraiment la jeunesse…
Il s’est levé — badam, badam. Le train ralentit. « Carentan — badam — Carentan ». Deux minutes d’arrêt.
Derrière la vitre, mon sourire imperceptible croise un instant son air de rien.
ça swingue chouette BADAM BADAM un air de trois fois rien qui embringue bien !
Oui joliment embarqué on se laisse
On aurait aimé que le train reparte et embarque un autre BADAM…
Cécile, on peut le murmurer en un adieu
Rétroliens : proposition #02 | un parpaing de phrase – Tiers Livre, les ateliers en ligne