C’est un jeu de regards dans la chaleur tournante d’un Intercités reliant — badam, badam — Saint-Lazare à Cherbourg. Il est monté à Bayeux avec ses vingt ans et une — badam — jolie timidité cerclée d’écaille. Je l’observe — badam, badam — depuis la page Économie & Entreprise. Il replonge — badam — sans sourciller — badam — dans son roman de gare. Si j’étais moins couard, si les voyages formaient vraiment la jeunesse…
Il s’est levé — badam, badam. Le train ralentit. « Carentan — badam — Carentan ». Deux minutes d’arrêt.
Derrière la vitre, mon sourire imperceptible croise un instant son air de rien.
![](http://www.tierslivre.net/ateliers/wp-content/uploads/2019/06/CAE0AF23-85FD-4BC9-A1F2-37BE700D002D-1024x768.jpeg)
ça swingue chouette BADAM BADAM un air de trois fois rien qui embringue bien !
Oui joliment embarqué on se laisse
On aurait aimé que le train reparte et embarque un autre BADAM…
Cécile, on peut le murmurer en un adieu
Rétroliens : proposition #02 | un parpaing de phrase – Tiers Livre, les ateliers en ligne