A propos de Brigitte Célérier

une des légendes du blog au quotidien, nous sommes très honorés de sa présence ici – à suivre notamment, dans sa ville d'Avignon, au moment du festival... voir son blog, s'abonner, commenter : Paumée.

#écopoétique #1 à #10 | le Sud

01 – aube depuis chambre02 – ça a commencé par les oiseaux03 – la restanque04 – respirer 05 – l’immeuble rose du 22 boulevard Raspail06 – pluies07 – ni seule ni avec08 – sur une branche feuillue09 – exploration10 – maquillage qui s’efface #01 – aube depuis chambre Je me suis levée trop tôt dans la chambre pendue au dessus Continuer la lecture#écopoétique #1 à #10 | le Sud

#anthologie #35 | femme vue de dos

Le centre d’une façade de gare, porte cintrée entre deux panneaux d’azulejos relativement modernes — bruits divers, quelques moteurs qui tournent au ralenti, surtout des voix, langues variées avec prépondérance du portugais. le tout incompréhensible juste une atmosphère, la caméra balaie lentement une rue, se fixe à 180° de son point de départ sur un dos féminin, petite, campée sur Continuer la lecture#anthologie #35 | femme vue de dos

#anthologie #34 | en cheminant 

Leur couple marchait sur le sentier tendu entre deux routes dans la verdure desséchée d’une fin d’un anormalement fort été en Lozère elle les mains soutenant ses reins front baissé pour regarder où elle posait ses pieds ou dans son attention pour lui, lui mains croisées dans le dos et tête pensive également, nous les suivions à distance, respectueux de Continuer la lecture#anthologie #34 | en cheminant 

#anthologie #33 | manque

Terrasse vide le ciel dessus frappeur plus loin les ombres. Midi sans faim silence vide ne sait . Personne ou non désirée. Absence sons plus loin bruit simple sans sens. Seul petit attente. Le ciel dessus frappeur la mer en bas  Un grand dos désiré au fond avant trou. Terrasse vide dru soleil bleu. Seul petit. Attente dos ou voix. Continuer la lecture#anthologie #33 | manque

#anthologie #32  |régates amicales

« Il fait beau la mer est belle » comme chantonnait le vieux.  Ils ont échoué l’As Méditerranée, qui avait fait le tramway pour les maisons isolées, sur le sable, près des jetées du port récemment créé, à côté de la petite flotte de Vauriens qui attendaient, les ai remerciés, me suis assise un peu en arrière. « Il fait beau, la mer Continuer la lecture#anthologie #32  |régates amicales

#anthologie #31 | J’avais presque dix ans quand

J’avais presque dix ans tu sais Madame quand j’ai aimé Gredin et que je t’ai rencontrée. J’avais dix ans et quelques jours quand je suis mort et plus jamais je n’ai joué avec Gredin. Plus jamais il n’a pu s’échapper de l’enceinte de l’amour discret et possessif de sa maîtresse, ma tante, qui le trouvait si mignon et le serrait Continuer la lecture#anthologie #31 | J’avais presque dix ans quand

#anthologie #29  | l ‘invité

J’étais assise sur la terre, et des petits cailloux me faisaient, non ne me faisaient pas tout à fait mal mais     mon esprit divaguait à partir de ce que disaient ces voix qui s’interrogeaient sur mon avenir, … il regardait le vallon sous le jardin et ses jambes frémissaient d’envie.  Il fallait pourtant bien qu’il reste là, invité par surprise Continuer la lecture#anthologie #29  | l ‘invité

#anthologie #28 | oeuvres réelles ou imaginaires

#3 Un miroir déformant comme ceux que l’on trouve dans les Luna Park est installé, dos à la première vitre coulissante sur le balcon au dessus de la mer, face au mur bleu entre l’entrée et le couloir, une caméra postée devant la seconde porte fenêtre filme le reflet en se déplaçant lentement faisant courir sur le bleu des déformations Continuer la lecture#anthologie #28 | oeuvres réelles ou imaginaires

#anthologie #27 | trois fois la mer et un chiot

Il y avait cette maison sur la plage. Une longue plage qui était belle surtout d’être presque déserte dans une région où les corps s’entassaient sur toutes les étendues de sable, avec ou sans parasols à louer obligatoirement, avec ou sans cabanes abritant des restaurants. Une plage à laquelle on n’avait accès que par la mer ou depuis une des Continuer la lecture#anthologie #27 | trois fois la mer et un chiot

#anthologie #26 | en descendant vers lamer endormie

Le chemin que je n’avais pris qu’une fois dans la lumière du jour descendait dans la nuit, caillouteux, entre les buissons, les petits chênes tourmentés  et les pins dont l’odeur, libérée dans la fraîcheur de la nuit, m’avait accueillie, me grisant légèrement. Mes pieds glissaient parfois sur une racine, faisaient s’effriter la crête d’une ornière, crisser un petit tas d’épines Continuer la lecture#anthologie #26 | en descendant vers lamer endormie